mardi, septembre 13, 2005

si on s'aimait ?


Avant propos

Nous sommes si nombreux sur cette terre a lecher nos blessures!
Pourtant nous ne nous aimons guere. Souvent meme nous nous regardons sans nous voir.
Des lors, comment parler de la verité de l'amour, de ses accents passionnés, des foucades qu'il genere, des peripeties imposées par une vie partagée, des ornières du train train quotidien, des obstacles qui hérissent notre course au bonheur, sans raconter la deraison qui sommeil en chacun de nous?
Au trefond de la mouise ou du desespoir, l'homme, cet equilibriste malchanceux, ce fieffé salaud la plupart du temps, peut devenir a tout moment un clown qui se prend les pieds dans le tapis. Il tombe de sa hauteur et ca suffit. Son nez saigne. Il est raplati sur la sciure de la piste. Mais, pourvu qu'il fasse pouet pouet en cornant dans une trompinette, le voila promus heros de l'instinct de vie. Le public applaudit.
Ne gagne t il pas en drolerie lorsqu'il est boulversant? Quoi de plus comique que nos felures ? De plus etrange que nos maniaques habitudes? De plus fondant, de plus craquant que nos begaiements pour dire je t'aime?

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Il est chez n'importe quel humain, pourvu qu'on prete l'oreille au tremblé de sa voix, une drole de petite musique qui raconte mieux qu'une laboreuse explication le facon quasi comique qu'a chacun d'effacer les difficultés de la vie ou de reduire ses fractures intimes.

Gardez le tronc, jetez les branches! En obeissant a cet unique mot d'ordre, pour resister a la vacherie de l'epoque qui dejante et suppléer a la disette des ames, j'ai raclé jusqu'a l'os ces 10 nouvelles, pensant qu'elles mettraient a nu la grandeur et la misere de destins minuscules.
J'ai gardé le temp des personnages, j'ai presrevé la scansion de leur folie interieur .

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ILs ont pour ainsi dire ete gourmand de mon energie. Sans doutes parce qu'ils faisaient irruption dans l'imaginaire d'un ecrivain en un moment de l'hivers de son existence ou l'incapacité d'aimer comme un jeune homme, sa rugissante envie de mordre encore dans la vie et l'approche de la mort aiguisait l'acuité de son regard.
D'un mot j'ai reveillé ce qui bouge toujours en moi.

SI ON S'AIMAIT ?